L’Espagne aura deux Grands Prix en 2026, et le petit nouveau espère s’installer, dès son édition inaugurale, comme un rendez-vous incontournable. À un peu plus d’un an de la première course au « Madring », son patron, Luis García Abad, étaie ce qui fait l’unicité de son dossier.
« Il y a plusieurs années, dans le Paddock de Singapour, José Vicente de los Mozos m’a demandé : ‘Pourquoi on ne ramènerait pas la F1 à Madrid ?’ », raconte-t-il. Le premier est ancien manager de Fernando Alonso, le second président d’IFEMA, consortium promoteur d’événements dans la région madrilène.
Plus de 12 000m3 de terres ont déjà été retirés sur le chantier du circuit, que son promoteur ne veut toutefois pas qualifier d’« urbain », ne passant que par « une rue, qui n’est pas une rue habitée. » L’Espagnol souligne enfin les points notables de la piste : « une montée à 8% puis une descente immédiate à 5%, suivies d’un virage incurvé à 24% de 500m, le plus long du monde. »
« Le réel objectif c’est que les spectateurs se promènent dans nos rues. »
Point noir de la candidature du GP de Madrid : sa concurrence. À l’heure où les Grands Prix « d’époque » se font peu à peu remplacer par des circuits au Moyen-Orient ou aux États-Unis, difficile d’imaginer une nouvelle destination en Europe, d’autant plus dans un pays accueillant déjà un une course à Barcelone.
« On avait l’avantage d’être dans une ville comme Madrid, d’être le premier Grand Prix au cœur d’une des principales capitales européennes », explique de los Mozos. Quand le circuit du Grand Prix de Barcelone se situe en réalité à 25km de la ville, le circuit de Madrid est implanté dans ses rues.
« Nous n’avions pas de circuit, mais nous avions 2000m2 avec WIFI. Nous proposons une course dans une capitale, accessible en métro, en train, à pied ou à vélo. Les gens veulent une expérience, pas passer trois heures dans les bouchons. » Un argumentaire qui a convaincu Stefano Domenicalli, PDG de la F1.
« Il m’a dit qu’il n’avait pas besoin d’encore une autre course en Europe. La seule chose qu’il n’avait pas était une course reliée aux gares et proche d’un aéroport », explique l’ancien dirigeant de Renault Espagne, trahissant l’intérêt plus commercial que sportif du rendez-vous : « l’excuse c’est qu’ils viennent au GP, mais le réel objectif c’est que les spectateurs se promènent dans nos rues et profitent de nos hôtels. »
Avec près de 350 000 spectateurs estimés sur le week-end du 11 au 13 septembre 2026, regroupés dans l’agglomération madrilène, García Abad s’attend donc à des retombées économiques énormes : « La F1 devrait ajouter pas moins de 500 millions d’euros au PIB de Madrid. » Les caisses seront remplies, mais à quel prix ?
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Navel
19/06/2025 à 10h59
Un circuit de merde , je suis pas surpris que ce genre de bouse soit possible avec le model actuel des circuit nul pour le show sous couvert de greenwashing zero emission.
Yves-Henri RANDIER
19/06/2025 à 06h38
Le MadRing, un nouveau tracé tracé au milieu d'entrepôts et halls d'exposition ... ça vend vraiment du rêve ! Mais on peut y aller en métro (comme à Montréal) ou en vélo, ce qui est parfait pour l'image écolo-vertueuse de la F1 version Liberty Media. Bye Bye Barcelone Montmelo ...