La performance de Liam Lawson en Autriche peut-elle relancer sa carrière ?

Jeudi 27 mars 2025. La messe est dite. Comme tant d’autres avant lui, Liam Lawson s’est cassé les dents sur la Red Bull n°2. Cette fois, Helmut Marko a fait preuve d’une impatience inédite, rétrogradant le Néo-Zélandais chez Racing Bulls après seulement deux Grands Prix au sein de l’écurie mère. Une énième carrière mise en péril par la machine qu’est l’écurie de Milton Keynes.

Ce jour-là, Lawson a encore une chance de sauver sa carrière : imiter Pierre Gasly. Il doit prendre le leadership au sein de l’écurie de Faenza et s’imposer comme un incontournable du milieu de peloton, avant d’espérer trouver une porte de sortie. Malheureusement, ce n’est pas la chute qui est douloureuse, c’est l’atterrissage. Le Néo-Zélandais en est une nouvelle illustration : son retour insignifiant chez Racing Bulls le dessert au moins autant que ses deux Grands Prix chez Red Bull.

Dominé par Isack Hadjar, qu’il ne devance qu’une seule fois en qualifications et jamais en course, Lawson tombe peu à peu dans l’oubli. Seule la stratégie d’équipe mise en place à Monaco lui permet d’ouvrir son compteur. En juin, le nouveau protégé de la filière Red Bull, Arvid Lindblad, obtient sa Super Licence. Le Néo-Zélandais est en sursis.

Pour s’en sortir, il faut à Lawson une performance qui marque les esprits, un fait marquant pour le mettre en évidence aux yeux du paddock. À Singapour, en 2023, le Néo-Zélandais avait devancé Max Verstappen en qualifications dès son troisième Grand Prix, privant le leader du championnat de la Q3. Voilà ce qu’il lui fallait reproduire.

Lindblad devenait une sérieuse menace pour Lawson

À Spielberg, après de longues semaines de travail dans l’ombre, Lawson parvient finalement à briller. Sixième en qualifications, le Kiwi se positionne juste devant Verstappen sur la grille. Ralenti par un contact avec Andrea Kimi Antonelli au départ, lequel élimine par la même occasion le quadruple champion du monde, Lawson mène ensuite une course parfaite, qu’il achève à la 6e place. Pour la première fois de sa carrière, il est le pilote de la galaxie Red Bull le mieux classé à l’arrivée d’un Grand Prix.

Une telle performance permet au Néo-Zélandais de redorer son image au sein de ce giron, et peut-être de sauver sa place. Il semble peu probable que Lindblad débarque dès cette saison, et au regard des performances de Tsunoda, c’est peut-être le Japonais qu’il remplacera numériquement en Formule 1. Avec une éventuelle promotion d’Hadjar chez Red Bull, Lawson pourrait, par exemple, conserver sa place aux côtés de Lindblad. Bien sûr, il ne s’agit là que de spéculations.

Quoi qu’il en soit, la F1 va très vite et n’a jamais le temps d’attendre. Sans cette performance, Red Bull n’aurait peut-être pas pardonné à son ex-pilote sa lente réadaptation. Plus important encore, elle permet à Lawson de démontrer qu’il a encore à donner dans la catégorie reine. À l’heure où certaines écuries cherchent à dessiner leur avenir, à l’image de Cadillac ou Alpine, se rappeler à leurs bons souvenirs est tout sauf une mauvaise idée.

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